
Chroniques en vrac de mars
Quatre livres, deux avis mitigés et deux déceptions... Parce que tous les livres ne peuvent pas nous plaire, parce qu'il faut aussi le dire quand un livre ne nous convainc pas !
Un fils obéissant de Laurent Seksik
Roman autobiographique, Un fils obéissant est un livre sur la figure paternelle, une véritable déclaration d'amour. Une année qu'il est mort, une année de deuil qui se termine : la commémoration familiale est alors l'occasion d'écrire, de nous livrer ce récit d'un fils à son père.
Si l'écriture est belle et le témoignage touchant, ce texte n'est malgré tout pas dans mes favoris. Le genre autobiographique n'est décidément pas ma tasse de thé ; l'impression de ne rien retenir de ma lecture s'accroche, peu importe le récit. Mais Un fils obéissant porte en lui une belle voix, celle d'un homme tiraillé entre la raison et l'écriture, entre son métier de radiologue et sa passion littéraire. La figure du père laisse entrevoir un homme de caractère, fidèle à ses principes, qui aimait profondément son fils.
Un récit touchant, mais pas un coup de cœur...
Un récit touchant, mais pas un coup de cœur...
Editions Flammarion
Août 2018
pages
19€
ISBN 9782081413030

Johanna rêvait de devenir une starlette, elle a tout fait pour le devenir, quel qu’en soit le prix. Elle découvrira une vie surfaite qui la forcera à jouer un personnage et où elle ne sera pas heureuse.
Le but était sans doute de dénoncer les dérives de la télé-réalité et de la célébrité, qui promet une vie de rêve et facile. La promesse était dans la couverture, mais le roman tombe à plat avec un manque de profondeur lassant. Jamais je ne me suis attachée au personnage principal, l'envie était plutôt de la frapper pour la frapper et la ramener à la réalité.
Si le sujet est creux, reste une écriture agréable qui m'a poussé toutefois à finir ce roman.
Editions de l'Observatoire
Août 2018
pages
20 €
ISBN 9791032902431
Un tournant de la vie de Christine Angot
Première rencontre avec l'écriture de Christine Angot : une déception et une antipathie profonde. Ce court roman accumule les défauts : une écriture simple, des répétitions à outrance et un récit tout sauf original. Des phrases courtes, constituées selon la formule rituelle du sujet/verbe/complément, qui ne proposent aucune profondeur ni richesse et me rebutent de suite. Quant au vocabulaire, il manque cruellement de variété et les dialogues forment une rengaine incessante constituée de "Tu vas bien ?". L'histoire, elle, est celle d'une femme profondément amoureuse de son ex et qui n'arrive pas à quitter son compagnon, pour lequel elle éprouve encore de l'attachement. Du vu et revu donc, qui prend un tournant vaguement intéressant lors des toutes dernières pages (dommage). C'est globalement creux et sans étincelle.
Un avis bien dur donc, mais assumé et totalement personnel.
Editions Flammarion
Août 2018
192 pages
18 €
ISBN 9782081444218
Evasion de Benjamin Whitmer
Fin des années 70, en plein hiver, des prisonniers s'échappent. Une chasse à l'homme commence alors, dans le froid et la tempête.
Evasion est un roman noir, aux personnages marqués par la vie, impitoyables ou charitables. Tout n'est pas tout noir ou tout blanc dans cette histoire : au contraire, ce sont les nuances de gris qui sont ici explorées, à l'image de cette neige omniprésente, jamais immaculée et parfois tâchée de sang.
La narration est fragmentée selon différent points de vue, alternant entre les fugitifs, les gardiens et les journalistes. C'est justement cette organisation du récit qui m'a gênée : les personnages sont restés longtemps confus, ne parvenant que tard à acquérir des traits indépendants. Une absence de repère qui m'a empêché de profiter d'une écriture et d'un style sans chichi et agréable.
Une impression mitigée de ce roman donc, qui fait une belle critique sociale des milieux ruraux des Etats-Unis.
Editions Gallmeister
Septembre 2018
416 pages
23.80 €
ISBN 9782351781876
Un tournant de la vie de Christine Angot
Première rencontre avec l'écriture de Christine Angot : une déception et une antipathie profonde. Ce court roman accumule les défauts : une écriture simple, des répétitions à outrance et un récit tout sauf original. Des phrases courtes, constituées selon la formule rituelle du sujet/verbe/complément, qui ne proposent aucune profondeur ni richesse et me rebutent de suite. Quant au vocabulaire, il manque cruellement de variété et les dialogues forment une rengaine incessante constituée de "Tu vas bien ?". L'histoire, elle, est celle d'une femme profondément amoureuse de son ex et qui n'arrive pas à quitter son compagnon, pour lequel elle éprouve encore de l'attachement. Du vu et revu donc, qui prend un tournant vaguement intéressant lors des toutes dernières pages (dommage). C'est globalement creux et sans étincelle.
Un avis bien dur donc, mais assumé et totalement personnel.
Editions Flammarion
Août 2018
192 pages
18 €
ISBN 9782081444218

Fin des années 70, en plein hiver, des prisonniers s'échappent. Une chasse à l'homme commence alors, dans le froid et la tempête.
Evasion est un roman noir, aux personnages marqués par la vie, impitoyables ou charitables. Tout n'est pas tout noir ou tout blanc dans cette histoire : au contraire, ce sont les nuances de gris qui sont ici explorées, à l'image de cette neige omniprésente, jamais immaculée et parfois tâchée de sang.
La narration est fragmentée selon différent points de vue, alternant entre les fugitifs, les gardiens et les journalistes. C'est justement cette organisation du récit qui m'a gênée : les personnages sont restés longtemps confus, ne parvenant que tard à acquérir des traits indépendants. Une absence de repère qui m'a empêché de profiter d'une écriture et d'un style sans chichi et agréable.
Une impression mitigée de ce roman donc, qui fait une belle critique sociale des milieux ruraux des Etats-Unis.
Editions Gallmeister
Septembre 2018
416 pages
23.80 €
ISBN 9782351781876