La constellation du chien de Peter Heller
Résumé de l'éditeur
Quelque part dans le Colorado, neuf ans après la Fin de Toute Chose. L’art de survivre est devenu un sport extrême, un jeu de massacre. Soumis aux circonstances hostiles, Hig, doux rêveur tendance chasse, pêche et poésie chinoise, fait équipe avec Bangley, vieux cow-boy chatouilleux de la gâchette. À la fois captivant roman d’aventures, grand huit des émotions humaines, déclaration d’amour à la nature et pure révélation littéraire, La Constellation du Chien est une version solaire de La Route de Cormac McCarthy. (Et in extremis, réconfortante !)
J'ai suivi les conseils du libraire des Mots et des choses de Boulogne-Billancourt, qui présentait le 23 mars son coup de cœur dans la Grande Librairie : il y parlait de La constellation du Chien, un roman post apocalyptique de Peter Heller. Deux hommes survivent comme ils peuvent dans un petit aéroport, alors qu'autour d'eux le monde a succombé à la maladie et au réchauffement climatique.
Ce que j'ai admiré tout au long de ma lecture, c'est la grande poésie du texte et des atmosphères. Dans ce monde où tout est détruit, où même la nature souffre de la Fin de Toute Chose, une forme de beauté demeure, celle de la langue et de l'écriture de Peter Heller. L'ambiance est silencieuse, faite du bruissement du vent dans les arbres, du chant des oiseaux et du murmure du ruisseaux. La nature est omniprésente dans ce livre, à la fois source de survie mais aussi de danger. Ce roman post-apocalyptique, a un côté bucolique surprenant et qui apporte beaucoup d'espoir et de repos.
Et puis, il reste aussi la beauté des sentiments, que rien ne semble pouvoir éliminer. Douloureux ou non, les émotions sont toujours à fleur de peau dans ce livre. Le plaisir de pouvoir encore piloter, les parties de pêche accompagné de son chien, les chamailleries avec son meilleur ami, partir dans l'inconnu : autant de joies simples et de peurs qui font toute la richesse du roman.
Les phrases, quant à elles, sont souvent hachées, reflet des réflexions d'un personnage lui-même perdu. Que se soit pour dire la beauté d'un paysage ou pour dire la tension d'un instant où la vie est menacée, l'auteur installe toujours une ambiance à ses scènes, au point que l'on ne peut plus lâcher ce livre.
Et puis, il reste aussi la beauté des sentiments, que rien ne semble pouvoir éliminer. Douloureux ou non, les émotions sont toujours à fleur de peau dans ce livre. Le plaisir de pouvoir encore piloter, les parties de pêche accompagné de son chien, les chamailleries avec son meilleur ami, partir dans l'inconnu : autant de joies simples et de peurs qui font toute la richesse du roman.
Il y a une douleur qui tu ne peux pas soulager par la pensée. Ou par la parole. Si tu avais quelqu'un à qui parler. Tu peux marcher. Un pied devant l'autre. Inspirer expirer. Boire l'eau de la rivière. Pisser. Manger de la viande de gibier. Laisser la viande sur le chamin pour les coyotes et les geais. Et. Impossible de métaboliser la perte. Elle est dans les cellules de ton visages, de ta poitrine, derrière les yeux, dans les méandres de tes entrailles. Muscles tendon os. Elle est toi tout entier.
Les phrases, quant à elles, sont souvent hachées, reflet des réflexions d'un personnage lui-même perdu. Que se soit pour dire la beauté d'un paysage ou pour dire la tension d'un instant où la vie est menacée, l'auteur installe toujours une ambiance à ses scènes, au point que l'on ne peut plus lâcher ce livre.
Un roman qui parle d'humanité et d'espoir!
Editions Actes Sud Babel
Juin 2015
416 pages
9,70€
ISBN 9782330051112
Si vous aimez les romans post-apocalyptiques, je vous conseille fortement : Station Eleven, ou une troupe itinérante de théâtre propose du Shakespeare aux derniers survivants, et Dans la forêt un roman d'apprentissage où deux adolescentes survivent dans la forêt jusqu'à retourner à y vivre en parfaite harmonie dans la nature.
Aucun commentaire: