Par le vent pleuré de Ron Rash
Résumé de l'éditeur
Editions du Seuil
Août 2017
208 pages
19,50 €
ISBN 9782021338553
Dans une petite ville paisible au cœur des Appalaches, la rivière vient de déposer sur la grève une poignée d’ossements, ayant appartenu à une jeune femme. Elle s’appelait Ligeia, et personne n’avait plus entendu parler d’elle depuis un demi-siècle.
Le chant de la Tamassee ne m'avait pas spécialement convaincue mais j'ai redonné une chance à Ron Rash avec sa dernière parution, Par le vent pleuré. Bien m'en a pris, puisque ce roman est lui est un petit coup de cœur !
Elle attend. Chaque printemps les fortes pluies arrivent, et la rivière monte, et son cours s'accélère, et la berge se désagrège toujours davantage, brunissant l'onde de son limon, mettant au jour une nouvelle couche de terre sombre. [...] La pluie s'arrête et le soleil se montre, mais elle est prête désormais et la berge tremble un instant et se soulève, et les filaments de la bâche se déroulent et elle se déverse dans le courant, et elle est libre. Des fragments d'os se rassemblent dans un remous, forment un bref collier. Le flot poursuit sa course vers la mer.
Alors que les os d'une adolescente sont découverts par la rivière, le passé resurgit pour deux frères. Contrairement à ces précédant romans, Ron Rash fixe son attention sur ses personnages. La nature n'a plus tous les droits dans son écriture, elle laisse la place aux hommes qui se débattent dans la boue du fleuve. Les personnages sont fouillés, complexes, malmenés. Tous cachent un secret ou une faille : la psychologie des personnages est ici beaucoup plus élaborée que dans mon souvenir du Chant de la Tamassee.
Construit avec de nombreux de retour en arrière, Par le vent pleuré est porté par la voix d''Eugène, le personnage-narrateur. Entre culpabilité et regret, il se noit au fond d'une bouteille. Le souvenir de Ligeia qui se rappelle à lui n'arrange rien.
Ce dernier roman, c'est l'émancipation de trois adolescents dans les années 70, c'est le poids des convenances dans une petite ville isolée. Regard affûté de l'auteur, qui ne ménage ni ses personnages ni la société, écriture efficace : cela donne un roman bien construit et agréable à lire. L'histoire, noire, est menée avec poésie sur fond de rivière bordée de rhododendrons.
Construit avec de nombreux de retour en arrière, Par le vent pleuré est porté par la voix d''Eugène, le personnage-narrateur. Entre culpabilité et regret, il se noit au fond d'une bouteille. Le souvenir de Ligeia qui se rappelle à lui n'arrange rien.
Ce dernier roman, c'est l'émancipation de trois adolescents dans les années 70, c'est le poids des convenances dans une petite ville isolée. Regard affûté de l'auteur, qui ne ménage ni ses personnages ni la société, écriture efficace : cela donne un roman bien construit et agréable à lire. L'histoire, noire, est menée avec poésie sur fond de rivière bordée de rhododendrons.
Une jolie lecture,
dans laquelle Ron Rash trouve un autre souffle
Editions du Seuil
Août 2017
208 pages
19,50 €
ISBN 9782021338553
Aucun commentaire: