Le dernier amour du lieutenant Petrescu par Vladimir Lortchenkov
Résumé de l'éditeur
Le bruit court qu’Oussama Ben Laden se cache des services secrets américains dans le pays le plus méconnu au monde : la Moldavie ! Tanase, le chef du KGB local, a bien l’intention de mettre la main dessus pour satisfaire ses ambitions. Alors quand Dan Balan, un journaliste qui joue parfois les informateurs, lui donne au hasard le nom d’un certain Petrescu, il met en place la surveillance du seul Petrescu qu’il connaisse : un jeune lieutenant des services secrets. Ignorant tout des soupçons qui pèsent sur lui, le lieutenant Petrescu fréquente tous les jours un restaurant tenu par des Arabes, dont un des employés se prénomme justement Oussama. Coïncidence étrange, ou véritable complot visant à instaurer une république islamiste en Moldavie? Comble de malheur, Petrescu a pour maîtresse la belle Natalia, dont Tanase est éperdument amoureux... Entre filatures alcoolisées, rapports bidons et assassinats foireux, le pauvre Petrescu se retrouve embarqué dans un inextricable imbroglio dont les services secrets tirent les ficelles... quand ils ne se tirent pas dans les pattes. Et pour couronner le tout, c’est le moment que choisit Donald Rumsfeld pour débarquer en visite officielle à Chisinau...
Des éditions Agullo, j'ai déjà lu Le fleuves des brumes et L'installation de la peur, je continue ma découverte avec Le dernier amour du lieutenant Petrescu. La maison propose des livres hors normes, qui oscillent entre humour et politique, et ce roman n'échappe pas à la règle.
C'est un mot des libraires qui m'a convaincue de lire ce livre : Oussama ben Laden vend des kababs en Moldavie et s'en suit des aventures complètement loufoques.
Le dernier amour est un roman complètement déglingué où les personnages, espions ou clochards, sont tous à côté de leurs pompes. Le groupe Ozone est pris pour un groupuscule terroriste, Antonio Banderas pour un espion des services secrets... Voici quelques détails qui vous donneront le ton de cette histoire. Le sens de l'humour de l'auteur est mordant et aucune limite n'est fixée pour décrire son pays. Le pays est endetté et les services secrets ont besoin de trouver des figures du terrorisme pour bénéficier d'aide financière pour la lutte contre cette menace. Alors quand Oussama ben Laden est repéré, c'est un coup de chance !
Tu penses que je suis Oussama ben Laden qui nie être lui. Mais il peut très bien se faire que je ne sois pas Oussama ben Laden, afin que vous vous imaginiez tous que je suis bel et bien Oussama ben Laden...
Les personnages, assez nombreux il faut l'avouer, paraissent à première vue sans lien les uns avec les autres. Le roman semble partir dans tous les sens, mais l'auteur sait où il va et mène son lecteur là où le veut. On n'a plus qu'à se laisser porter, parfois déstabiliser, par cette histoire complètement tarée, loufoque, cinglée. L'histoire digresse, on aborde différents angles, mais finalement tout se relie, tout s’emboîte pour former quelque chose de cohérent. Les personnages sont décrit avec minutie, dans toute leurs faiblesses, leurs défauts et le ton est ironique, volontiers sarcastique avec ses personnages. Tout est complot, faux rapport, espionnage et contre-espionnage. Tout est exagéré, la farce est énorme et la recette prend : on s'éclate à lire cet imbroglio, cette histoire totalement insensée ! On tombe dans le n'importe quoi dès les premières pages, il n'y plus qu'à se laisser porter par les personnages et finalement tout prend un sens, toujours dans l'humour et l'extravagant.
A lire pour se détendre, pour rire et pour découvrir un humour sarcastique !!
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